Quand nous eûmes marché, des heures, en silence, la nuit tomba, et les étoiles commencèrent de s’éclairer. 🔊 Je les apercevais comme en rêve, ayant un peu de fièvre, à cause de ma soif. 🔊 Les mots du petit prince dansaient dans ma mémoire : 🔊

- Tu as donc soif, toi aussi ? lui demandai-je. 🔊

Mais il ne répondit pas à ma question. 🔊 Il me dit simplement :

- L’eau peut aussi être bonne pour le cœur🔊

Je ne compris pas sa réponse mais je me tus🔊 Je savais bien qu’il ne fallait pas l’interroger. 🔊 Il était fatigué. Il s’assit. Je m’assis auprès de lui. 🔊 Et, après un silence, il dit encore :

- Les étoiles sont belles, à cause d’une fleur que l’on ne voit pas🔊

Je répondis « bien sûr » et je regardai, sans parler, les plis du sable sous la lune. 🔊

- Le désert est beau, ajouta-t-il🔊

Et c’était vrai. J’ai toujours aimé le désert. 🔊 On s’assoit sur une dune de sable. 🔊 On ne voit rien. On n’entend rien. 🔊 Et cependant quelque chose rayonne en silence🔊