Bruyère

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«Il est triste, a dit La Bruyère, d'aimer sans une grande fortuneIl ne reste plus qu'à essayer d'anéantir peu à peu le désir de cette joie. 🔊

M. de Charlus célébrait la véritable noblesse d'esprit et de coeur de ces femmes, jouant ainsi sur le mot par une équivoque qui le trompait lui-même et résidait le mensonge de cette conception bâtarde, de cet ambigu d'aristocratie, de générosité et d'art, mais aussi sa séduction, dangereuse pour des êtres comme ma grand'mère à qui le préjugé plus grossier mais plus innocent d'un noble qui ne regarde qu'aux quartiers et ne se soucie pas du reste, eût semblé trop ridicule, mais qui était sans défense dès que quelque chose se présentait sous les dehors d'une supériorité spirituelle, au point qu'elle trouvait les princes enviables par-dessus tous les hommes, parce qu'ils purent avoir un La Bruyère, un Fénelon comme précepteurs. 🔊

Une fois près de sa fille elle n'avait probablement rien à lui dire, répondit Mme de Villeparisis. —Certainement si; fût-ce de ce qu'elle appelait «choses si légères qu'il n'y a que vous et moi qui les remarquions». Et en tous cas, elle était près d'elle. Et La Bruyère nous dit que c'est tout: «Être près des gens qu'on aime, leur parler, ne leur parler point, tout est égalIl a raison; c'est le seul bonheur, ajouta M. de Charlus d'une voix mélancolique; et ce bonheur-là, hélas, la vie est si mal arrangée qu'on le goûte bien rarement; Mme de Sévigné a été en somme moins à plaindre que d'autres. Elle a passé une grande partie de sa vie auprès de ce qu'elle aimait. 🔊

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