← Un académicien du genre de Legouvé et qui serait partisan des classiques, eût applaudi plus volontiers à l'éloge de Victor Hugo par Maxime Ducamp ou Mézières, qu'à celui de Boileau par Claudel. 🔊✎
← Nous la croyions sur parole tandis qu'elle jugeait ses Titiens, la colonnade de son château, l'esprit de conversation de Louis-Philippe. Mais—comme ces érudits qui émerveillent quand on les met sur la peinture égyptienne et les inscriptions étrusques, et qui parlent d'une façon si banale des oeuvres modernes que nous nous demandons si nous n'avons pas surfait l'intérêt des sciences où ils sont versés, puisque n'y apparaît pas cette même médiocrité qu'ils ont pourtant dû y apporter aussi bien que dans leurs niaises études sur Beaudelaire—Mme de Villeparisis, interrogée par moi sur Chateaubriand, sur Balzac, sur Victor Hugo, tous reçus jadis par ses parents et entrevus par elle-même, riait de mon admiration, racontait sur eux des traits piquants comme elle venait de faire sur des grands seigneurs ou des hommes politiques, et jugeait sévèrement ces écrivains, précisément parce qu'ils avaient manqué de cette modestie, de cet effacement de soi, de cet art sobre qui se contente d'un seul trait juste et n'appuie pas, qui fuit plus que tout le ridicule de la grandiloquence, de cet à-propos, de ces qualités de modération de jugement et de simplicité, auxquelles on lui avait appris qu'atteint la vraie valeur: on voyait qu'elle n'hésitait pas à leur préférer des hommes qui, peut-être, en effet, avaient eu, à cause d'elles, l'avantage sur un Balzac, un Hugo, un Vigny, dans un salon, une académie, un conseil des ministres, Molé, Fontanes, Vitroles, Bersot, Pasquier, Lebrun, Salvandy ou Daru. 🔊✎
← Timidement je citais à Mme de Villeparisis en lui montrant la lune dans le ciel, quelque belle expression de Chateaubriand ou de Vigny, ou de Victor Hugo: «Elle répandait ce vieux secret de mélancolie» ou «pleurant comme Diane au bord de ses fontaines» ou «L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle.» 🔊✎
← Elle reprochait à Balzac qu'elle s'étonnait de voir admiré par ses neveux, d'avoir prétendu peindre une société «où il n'était pas reçu», et dont il a raconté mille invraisemblances. Quant à Victor Hugo, elle nous disait que M. de Bouillon, son père, qui avait des camarades dans la jeunesse romantique, était entré grâce à eux à la première d'Hernani mais qu'il n'avait pu rester jusqu'au bout, tant il avait trouvé ridicule, les vers de cet écrivain doué mais exagéré et qui n'a reçu le titre de grand poète qu'en vertu d'un marché fait, et comme récompense de l'indulgence intéressée qu'il a professée pour les dangereuses divagations des socialistes. 🔊✎
← —Il y a plus de vérité dans une tragédie de Racine que dans tous les drames de Monsieur Victor Hugo, répondit M. de Charlus. 🔊✎
← Préférer Racine à Victor Hugo c'est quand même quelque chose d'énorme! Il était sincèrement attristé des paroles de son oncle, mais le plaisir de dire «quand même» et surtout «énorme» le consolait. 🔊✎