← Sa calèche s'était arrêtée devant l'hôtel, un valet de pied était venu parler au directeur, était retourné à la voiture et avait rapporté des fruits merveilleux (qui unissaient dans une seule corbeille, comme la baie elle-même, diverses saisons), avec une carte: «La princesse de Luxembourg», où étaient écrits quelques mots au crayon. 🔊✎
← Ainsi un jour Albertine avait dit: «Qu'est-ce qui a un crayon?» Andrée l'avait fourni. Rosemonde le papier. Albertine leur avait dit: «Mes petites bonnes femmes, je vous défends de regarder ce que j'écris.» Après s'être appliquée à bien tracer chaque lettre, le papier appuyé à ses genoux, elle me l'avait passé en me disant: «Faites attention qu'on ne voie pas.» Alors je l'avais déplié et j'avais lu ces mots qu'elle m'avait écrits: «Je vous aime bien.» 🔊✎
← Elle fut certainement désolée de n'avoir pu me faire plaisir et me donna un petit crayon d'or, par cette vertueuse perversité des gens qui, attendris par votre gentillesse et ne souscrivant pas à vous accorder ce qu'elle réclame, veulent cependant faire en votre faveur autre chose: le critique dont l'article flatterait le romancier l'invite à la place à dîner, la duchesse n'emmène pas le snob avec elle au théâtre, mais lui envoie sa loge pour un soir où elle ne l'occupera pas. 🔊✎
← Je dis à Albertine qu'en me donnant ce crayon, elle me faisait un grand plaisir, moins grand pourtant que celui que j'aurais eu si le soir où elle était venue coucher à l'hôtel elle m'avait permis de l'embrasser. 🔊✎