← On découvre un trait génial du jeu de la Berma huit jours après l'avoir entendue, par la critique, ou sur le coup par les acclamations du parterre. 🔊✎
← Or mon père me passa le journal en me désignant un entrefilet conçu en ces termes: «La représentation de Phèdre qui a été donnée devant une salle enthousiaste où on remarquait les principales notabilités du monde des arts et de la critique a été pour Mme Berma qui jouait le rôle de Phèdre, l'occasion d'un triomphe comme elle en a rarement connu de plus éclatant au cours de sa prestigieuse carrière. 🔊✎
← Cependant, mon père, pour aller au-devant des critiques que nous aurions pu faire sur notre invité, dit à maman: —J'avoue que le père Norpois a été un peu «poncif» comme vous dites. 🔊✎
← Mon Dieu je ne pense pas qu'elle ait approfondi la Critique de la Raison pure, mais elle n'est pas déplaisante.—Je suis absolument de votre avis, répondait la duchesse. 🔊✎
← Quand Swann parlait des grandes relations de sa femme, Gilberte détournait la tête et se taisait, mais sans air de blâme, car son père ne lui paraissait pas pouvoir être l'objet de la plus légère critique. 🔊✎
← Toujours est-il que chaque fois que je pense à ce salon que Swann (sans que cette critique impliquât de sa part l'intention de contrarier en rien les goûts de sa femme), trouvait si disparate—parce que tout conçu qu'il était encore dans le goût moitié serre, moitié atelier qui était celui de l'appartement où il avait connu Odette, elle avait pourtant commencé à remplacer dans ce fouillis nombre des objets chinois qu'elle trouvait maintenant un peu «toc», bien «à côté», par une foule de petits meubles tendus de vieilles soies Louis XIV (sans compter les chefs-d'oeuvre apportés par Swann de l'hôtel du quai d'Orléans)—il a au contraire dans mon souvenir, ce salon composite, une cohésion, une unité, un charme individuel que n'ont jamais même les ensembles les plus intacts que le passé nous ait légués, ni les plus vivants où se marque l'empreinte d'une personne; car nous seuls pouvons, par la croyance qu'elles ont une existence à elles, donner à certaines choses que nous voyons une âme qu'elles gardent ensuite et qu'elles développent en nous. 🔊✎
← Vous ne savez pas arranger les chrysanthèmes, disait-elle en s'en allant tandis que Mme Swann se levait pour la reconduire. Ce sont des fleurs japonaises, il faut les disposer comme font les Japonais.—Je ne suis pas de l'avis de Mme Verdurin, bien qu'en toutes choses elle soit pour moi la Loi et les Prophètes. Il n'y a que vous, Odette, pour trouver des chrysanthèmes si belles ou plutôt si beaux puisque il paraît que c'est ainsi qu'on dit maintenant, déclarait Mme Cottard, quand la Patronne avait refermé la porte.—Chère Mme Verdurin n'est pas toujours très bienveillante pour les fleurs des autres, répondait doucement Mme Swann.—Qui cultivez-vous, Odette? demandait Mme Cottard pour ne pas laisser se prolonger les critiques à l'adresse de la Patronne... 🔊✎
← Depuis quelque temps, les paroles de Bergotte, se disant convaincu que malgré ce que je prétendais, j'étais fait pour goûter surtout les plaisirs de l'intelligence, m'avaient rendu au sujet de ce que je pourrais faire plus tard une espérance que décevait chaque jour l'ennui que j'éprouvais à me mettre devant une table, à commencer une étude critique ou un roman. 🔊✎
← «Il ne serait pas mauvais non plus de citer quelques jugements des critiques célèbres», dit-elle, avant qu'on se remît à jouer. 🔊✎
← Elle fut certainement désolée de n'avoir pu me faire plaisir et me donna un petit crayon d'or, par cette vertueuse perversité des gens qui, attendris par votre gentillesse et ne souscrivant pas à vous accorder ce qu'elle réclame, veulent cependant faire en votre faveur autre chose: le critique dont l'article flatterait le romancier l'invite à la place à dîner, la duchesse n'emmène pas le snob avec elle au théâtre, mais lui envoie sa loge pour un soir où elle ne l'occupera pas. 🔊✎