← Même, comme si elle eût pu avoir tant de petits fours à sa disposition, sans avoir demandé la permission à sa mère, quand Mme Swann—dont le «jour» coïncidait d'ordinaire avec les goûters de Gilberte—après avoir reconduit une visite, entrait, un moment après, en courant, quelquefois habillée de velours bleu, souvent dans une robe en satin noir couverte de dentelles blanches, elle disait d'un air étonné: —Tiens, ça a l'air bon ce que vous mangez là, cela me donne faim de vous voir manger du cake. 🔊✎
← Vous ne savez pas arranger les chrysanthèmes, disait-elle en s'en allant tandis que Mme Swann se levait pour la reconduire. Ce sont des fleurs japonaises, il faut les disposer comme font les Japonais.—Je ne suis pas de l'avis de Mme Verdurin, bien qu'en toutes choses elle soit pour moi la Loi et les Prophètes. Il n'y a que vous, Odette, pour trouver des chrysanthèmes si belles ou plutôt si beaux puisque il paraît que c'est ainsi qu'on dit maintenant, déclarait Mme Cottard, quand la Patronne avait refermé la porte.—Chère Mme Verdurin n'est pas toujours très bienveillante pour les fleurs des autres, répondait doucement Mme Swann.—Qui cultivez-vous, Odette? demandait Mme Cottard pour ne pas laisser se prolonger les critiques à l'adresse de la Patronne... 🔊✎
← Dans la confusion du salon, revenant de reconduire une visite, ou prenant une assiette de gâteaux pour les offrir à une autre, Mme Swann en passant près de moi, me prenait une seconde à part: «Je suis spécialement chargée par Gilberte de vous inviter à déjeuner pour après-demain. 🔊✎