← Quand elle s'asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté: «Ah! le bon pot-au-feu! je ne sais rien de meilleur que cela...» elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte. 🔊✎
← Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter, à les rendre. Elle demandait toujours: —Tu n'as plus rien autre? —Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire. 🔊✎
← Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante, et demeura en extase devant elle-même. 🔊✎
← Elle ôta les vêtements dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. 🔊✎
← Elle attendit tout le jour, dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre. 🔊✎