← Quand elle s'asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté: «Ah! le bon pot-au-feu! je ne sais rien de meilleur que cela...» elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte. 🔊✎
← * * * Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux, et tenant à la main une large enveloppe. 🔊✎
← —Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée. 🔊✎
← —Non... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches. 🔊✎
← Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier, celle-ci lui dit, d'un air froissé: —Tu aurais dû me la rendre plus tôt, car, je pouvais en avoir besoin. 🔊✎