← Comme elle n’a plus personne en ce moment, je lui ai dit qu’elle devrait coucher avec lui. Elle prétend qu’elle ne peut pas, qu’elle a bien eu un fort béguin pour lui mais qu’il est timide avec elle, que cela l’intimide à son tour, et puis qu’elle ne l’aime pas de cette manière-là, que c’est un être idéal, qu’elle a peur de déflorer le sentiment qu’elle a pour lui, est-ce que je sais, moi. Ce serait pourtant absolument ce qu’il lui faut.» 🔊✎
← Et Swann, en son cœur, s’adressa à elle comme à une confidente de son amour, comme à une amie d’Odette qui devrait bien lui dire de ne pas faire attention à ce Forcheville. 🔊✎
← Il en était heureux comme de tout ce qui pouvait donner à Odette une grande idée de l’amour qu’il avait pour elle, ou simplement une grande idée de son influence, de l’utilité dont il pouvait lui être. 🔊✎
← Et peut-être, ce qu’il ressentait en ce moment de presque agréable, c’était autre chose aussi que l’apaisement d’un doute et d’une douleur: un plaisir de l’intelligence. 🔊✎
← En somme, c’était lui, Swann, l’homme à qui elle attachait de l’importance et pour qui elle avait congédié l’autre. 🔊✎
← Mais Odette le remerciait et disait qu’elle n’avait de dépêche à faire pour personne, car elle avait dit à Swann une fois pour toutes qu’en lui en envoyant une aux yeux de tous, elle se compromettrait. 🔊✎
← Un jour, elle lui déclara qu’elle n’aimait pas son cocher, qu’il lui montait peut-être la tête contre elle, qu’en tous cas il n’était pas avec lui de l’exactitude et de la déférence qu’elle voulait. 🔊✎
← En entendant la princesse lui dire que la vie était une chose affreuse, il éprouva la même douceur que si elle lui avait parlé d’Odette. 🔊✎
← Il en avait eu souvent la pensée. 🔊✎