← Ce bouton de la porte de ma chambre, qui différait pour moi de tous les autres boutons de porte du monde en ceci qu’il semblait ouvrir tout seul, sans que j’eusse besoin de le tourner, tant le maniement m’en était devenu inconscient, le voilà qui servait maintenant de corps astral à Golo. 🔊✎
← Pensez à le remercier intelligiblement de son vin, vous savez qu’il est délicieux et la caisse est énorme, recommanda mon grand-père à ses deux belles-sœurs.» «Ne commencez pas à chuchoter, dit ma grand’tante. Comme c’est confortable d’arriver dans une maison où tout le monde parle bas.» «Ah! voilà M. Swann. Nous allons lui demander s’il croit qu’il fera beau demain», dit mon père. 🔊✎
← Comme elle sentit que je m’en étais aperçu, elle me dit en riant: «Voilà mon petit jaunet, mon petit serin, qui va rendre sa maman aussi bêtasse que lui, pour peu que cela continue. Voyons, puisque tu n’as pas sommeil ni ta maman non plus, ne restons pas à nous énerver, faisons quelque chose, prenons un de tes livres.» Mais je n’en avais pas là. « 🔊✎
← Madame Octave, il va falloir que je vous quitte, je n’ai pas le temps de m’amuser, voilà bientôt dix heures, mon fourneau n’est seulement pas éclairé, et j’ai encore à plumer mes asperges.» 🔊✎
← Quelquefois j’étais tiré de ma lecture, dès le milieu de l’après-midi par la fille du jardinier, qui courait comme une folle, renversant sur son passage un oranger, se coupant un doigt, se cassant une dent et criant: «Les voilà, les voilà!» pour que Françoise et moi nous accourions et ne manquions rien du spectacle. 🔊✎
← —Voilà le salut passé! Eulalie ne viendra plus, soupirait ma tante; ce sera le temps qui lui aura fait peur.» 🔊✎
← —«Tenez, ma pauvre Eulalie, disait-elle d’une voix faible, en tirant une pièce d’une petite bourse qu’elle avait à portée de sa main, voilà pour que vous ne m’oubliez pas dans vos prières.» —«Ah! mais, madame Octave, je ne sais pas si je dois, vous savez bien que ce n’est pas pour cela que je viens!» disait Eulalie avec la même hésitation et le même embarras, chaque fois, que si c’était la première, et avec une apparence de mécontentement qui égayait ma tante mais ne lui déplaisait pas, car si un jour Eulalie, en prenant la pièce, avait un air un peu moins contrarié que de coutume, ma tante disait: —«Je ne sais pas ce qu’avait Eulalie; je lui ai pourtant donné la même chose que d’habitude, elle n’avait pas l’air contente.» 🔊✎
← Mais voilà une réputation qui n’est pas pour m’effrayer, elle est si vraie! 🔊✎
← —«Mon dieu! voilà Françoise qui nous guette, ta tante est inquiète; aussi nous rentrons trop tard.» 🔊✎