← Cette pensée la remplissait de colère, mais aussi de fierté; car à force de dire aux personnes qui s’étonnaient de ne pas la voir chez Mme des Laumes, que c’est parce qu’elle aurait été exposée à y rencontrer la princesse Mathilde—ce que sa famille ultra-légitimiste ne lui aurait jamais pardonné, elle avait fini par croire que c’était en effet la raison pour laquelle elle n’allait pas chez sa jeune cousine. 🔊✎
← Un mouvement de tête de Mme de Franquetot la lui découvrit. Aussitôt elle se précipita vers elle en dérangeant tout le monde; mais désireuse de garder un air hautain et glacial qui rappelât à tous qu’elle ne désirait pas avoir de relations avec une personne chez qui on pouvait se trouver nez à nez avec la princesse Mathilde, et au-devant de qui elle n’avait pas à aller car elle n’était pas «sa contemporaine», elle voulut pourtant compenser cet air de hauteur et de réserve par quelque propos qui justifiât sa démarche et forçât la princesse à engager la conversation; aussi une fois arrivée près de sa cousine, Mme de Gallardon, avec un visage dur, une main tendue comme une carte forcée, lui dit: «Comment va ton mari?» de la même voix soucieuse que si le prince avait été gravement malade. 🔊✎