jeune

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Les Verdurin avaient eu à dîner, le jour Swann y fit ses débuts, le docteur et Mme Cottard, le jeune pianiste et sa tante, et le peintre qui avait alors leur faveur, auxquels s’étaient joints dans la soirée quelques autres fidèles. 🔊

Mais quand il apprit qu’une dame qui se trouvait près de lui était Mme Cottard, il pensa qu’un mari aussi jeune n’aurait pas cherché à faire allusion devant sa femme à des divertissements de ce genre; et il cessa de donner à l’air entendu du docteur la signification qu’il redoutait. 🔊

Souvent il se trouvait qu’il s’était tant attardé avec la jeune ouvrière avant d’aller chez les Verdurin, qu’une fois la petite phrase jouée par le pianiste, Swann s’apercevait qu’il était bientôt l’heure qu’Odette rentrât. 🔊

Cette pensée la remplissait de colère, mais aussi de fierté; car à force de dire aux personnes qui s’étonnaient de ne pas la voir chez Mme des Laumes, que c’est parce qu’elle aurait été exposée à y rencontrer la princesse Mathildece que sa famille ultra-légitimiste ne lui aurait jamais pardonné, elle avait fini par croire que c’était en effet la raison pour laquelle elle n’allait pas chez sa jeune cousine. 🔊

Elle se met trop en avant, je trouve que chez une si jeune femme, ce n’est pas agréable, car je ne crois pas qu’elle soit ma contemporaine, répondit Mme des Laumes (cette expression étant commune aux Gallardon et aux Guermantes). 🔊

Je regrette de ne pas la connaître puisqu’elle vous tient à cœur, je vous aurais présentédit la princesse qui probablement n’en aurait rien fait si elle avait connu la jeune femme. « 🔊

Quand enfin Swann présenta M. de Froberville à la jeune Mme de Cambremer, comme c’était la première fois qu’elle entendait le nom du général, elle esquissa le sourire de joie et de surprise qu’elle aurait eu si on n’en avait jamais prononcé devant elle d’autre que celui-là, car ne connaissant pas les amis de sa nouvelle famille, à chaque personne qu’on lui amenait, elle croyait que c’était l’un d’eux, et pensant qu’elle faisait preuve de tact en ayant l’air d’en avoir tant entendu parler depuis qu’elle était mariée, elle tendait la main d’un air hésitant destiné à prouver la réserve apprise qu’elle avait à vaincre et la sympathie spontanée qui réussissait à en triompher. 🔊

Une toute jeune et ravissante lui dit un jour: «Ce que je voudrais, c’est trouver un ami, alors il pourrait être sûr, je n’irais plus jamais avec personne.»—«Vraiment, crois-tu que ce soit possible qu’une femme soit touchée qu’on l’aime, ne vous trompe jamaislui demanda Swann anxieusement. « 🔊

C’était certainement entendu entre eux, ajouta-t-il, ils ont se rejoindre en bas de la côte mais n’ont pas voulu dire adieu ensemble à cause des convenances. Elle est sa maîtresseLe jeune homme inconnu se mit à pleurer. Swann essaya de le consoler. «Après tout elle a raison, lui dit-il en lui essuyant les yeux et en lui ôtant son fez pour qu’il fût plus à son aise. Je le lui ai conseillé dix fois. 🔊

Pourquoi en être triste? C’était bien l’homme qui pouvait la comprendreAinsi Swann se parlait-il à lui-même, car le jeune homme qu’il n’avait pu identifier d’abord était aussi lui; comme certains romanciers, il avait distribué sa personnalité à deux personnages, celui qui faisait le rêve, et un qu’il voyait devant lui coiffé d’un fez. 🔊

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