← Vous avez dû souffrir par une femme. Et vous croyez que les autres sont comme elle. Elle n’a pas su vous comprendre; vous êtes un être si à part. 🔊✎
← —«Vous serez admis avec les personnes qui seront avec vous, mais on ne laisse pas entrer les chiens. Vous comprenez je vous dis cela parce que j’ai eu des amis qui ne le savaient pas et qui s’en sont mordu les doigts.» 🔊✎
← Mais le docteur Cottard, qui n’avait jamais entendu ce calembour, ne le comprit pas et crut à une erreur de M. de Forcheville. 🔊✎
← Swann avait bien lu au commencement de la ligne: «J’ai eu raison», mais ne comprenait pas ce qu’Odette avait eu raison de faire, quand soudain, un mot qu’il n’avait pas pu déchiffrer d’abord, apparut et éclaira le sens de la phrase tout entière: «J’ai eu raison d’ouvrir, c’était mon oncle.» D’ouvrir! alors Forcheville était là tantôt quand Swann avait sonné et elle l’avait fait partir, d’où le bruit qu’il avait entendu. 🔊✎
← Surtout pour ne pas être arrivée à comprendre qu’il y a des soirs où un être d’une essence un peu délicate doit savoir renoncer à un plaisir, quand on le lui demande. 🔊✎
← Surtout, dirait-il à M. de Forestelle, prenons garde de ne pas tomber sur Odette et les Verdurin; je viens d’apprendre qu’ils sont justement aujourd’hui à Pierrefonds. On a assez le temps de se voir à Paris, ce ne serait pas la peine de le quitter pour ne pas pouvoir faire un pas les uns sans les autres.» Et son ami ne comprendrait pas pourquoi une fois là-bas il changerait vingt fois de projets, inspecterait les salles à manger de tous les hôtels de Compiègne sans se décider à s’asseoir dans aucune de celles où pourtant on n’avait pas vu trace de Verdurin, ayant l’air de rechercher ce qu’il disait vouloir fuir et du reste le fuyant dès qu’il l’aurait trouvé, car s’il avait rencontré le petit groupe, il s’en serait écarté avec affectation, content d’avoir vu Odette et qu’elle l’eût vu, surtout qu’elle l’eût vu ne se souciant pas d’elle. 🔊✎
← Le peu qui avait échappé à quelqu’un devant lui, relativement à un homme qui aurait été l’amant d’Odette avait bouleversé Swann. Mais les choses qu’il aurait avant de les connaître, trouvé le plus affreux d’apprendre et le plus impossible de croire, une fois qu’il les savait, elles étaient incorporées à tout jamais à sa tristesse, il les admettait, il n’aurait plus pu comprendre qu’elles n’eussent pas été. 🔊✎
← A partir de cette soirée, Swann comprit que le sentiment qu’Odette avait eu pour lui ne renaîtrait jamais, que ses espérances de bonheur ne se réaliseraient plus. 🔊✎
← En voyant Odette lui faire ainsi le signe que c’était faux, Swann comprit que c’était peut-être vrai. 🔊✎
← Il pouvait peut-être la préserver d’une certaine femme mais il y en avait des centaines d’autres et il comprit quelle folie avait passé sur lui quand il avait le soir où il n’avait pas trouvé Odette chez les Verdurin, commencé de désirer la possession, toujours impossible, d’un autre être. 🔊✎