← C’est cela que j’ai aimé d’abord en vous, j’ai bien senti que vous n’étiez pas comme tout le monde.»—«Et puis d’ailleurs vous aussi, lui avait-il dit, je sais bien ce que c’est que les femmes, vous devez avoir des tas d’occupations, être peu libre.»—«Moi, je n’ai jamais rien à faire! Je suis toujours libre, je le serai toujours pour vous. 🔊✎
← C’est pour les mêmes raisons qu’il n’acceptait jamais qu’Odette vînt le chercher pour aller chez les Verdurin. 🔊✎
← Je n’en ai jamais senti, je peux? dites la vérité.»? 🔊✎
← Eux s’étonnaient, et de fait, Swann n’était plus le même. On ne recevait plus jamais de lettre de lui où il demandât à connaître une femme. 🔊✎
← Mais, même s’il avait pensé que c’était vrai, peut-être n’eût-il pas souffert de découvrir à l’amour d’Odette pour lui cet état plus durable que l’agrément ou les qualités qu’elle pouvait lui trouver: l’intérêt, l’intérêt qui empêcherait de venir jamais le jour où elle aurait pu être tentée de cesser de le voir. 🔊✎
← Un jour que Swann était sorti au milieu de l’après-midi pour faire une visite, n’ayant pas trouvé la personne qu’il voulait rencontrer, il eut l’idée d’entrer chez Odette à cette heure où il n’allait jamais chez elle, mais où il savait qu’elle était toujours à la maison à faire sa sieste ou à écrire des lettres avant l’heure du thé, et où il aurait plaisir à la voir un peu sans la déranger. 🔊✎
← Le peu qui avait échappé à quelqu’un devant lui, relativement à un homme qui aurait été l’amant d’Odette avait bouleversé Swann. Mais les choses qu’il aurait avant de les connaître, trouvé le plus affreux d’apprendre et le plus impossible de croire, une fois qu’il les savait, elles étaient incorporées à tout jamais à sa tristesse, il les admettait, il n’aurait plus pu comprendre qu’elles n’eussent pas été. 🔊✎
← Et du moment qu’elle ne voulait pas quitter Paris à jamais, il eût souhaité qu’elle ne le quittât jamais. 🔊✎
← Je ne te parle jamais que de ce que je sais, et j’en sais toujours bien plus long que je ne dis. 🔊✎
← Et de même qu’avant d’embrasser Odette pour la première fois il avait cherché à imprimer dans sa mémoire le visage qu’elle avait eu si longtemps pour lui et qu’allait transformer le souvenir de ce baiser, de même il eût voulu, en pensée au moins, avoir pu faire ses adieux, pendant qu’elle existait encore, à cette Odette lui inspirant de l’amour, de la jalousie, à cette Odette lui causant des souffrances et que maintenant il ne reverrait jamais. 🔊✎