← Puis, une fois qu’il l’avait quittée, non sans être rentré pour l’embrasser encore parce qu’il avait oublié d’emporter dans son souvenir quelque particularité de son odeur ou de ses traits, tandis qu’il revenait dans sa victoria, bénissant Odette de lui permettre ces visites quotidiennes, dont il sentait qu’elles ne devaient pas lui causer à elle une bien grande joie, mais qui en le préservant de devenir jaloux,—en lui ôtant l’occasion de souffrir de nouveau du mal qui s’était déclaré en lui le soir où il ne l’avait pas trouvée chez les Verdurin—l’aideraient à arriver, sans avoir plus d’autres de ces crises dont la première avait été si douloureuse et resterait la seule, au bout de ces heures singulières de sa vie, heures presque enchantées, à la façon de celles où il traversait Paris au clair de lune. Et, remarquant, pendant ce retour, que l’astre était maintenant déplacé par rapport à lui, et presque au bout de l’horizon, sentant que son amour obéissait, lui aussi, à des lois immuables et naturelles, il se demandait si cette période où il était entré durerait encore longtemps, si bientôt sa pensée ne verrait plus le cher visage qu’occupant une position lointaine et diminuée, et près de cesser de répandre du charme. 🔊✎
← Il est bien ce qu’on appelle un ami personnel du...» —«Mais j’espère bien que non! s’écria Mme Verdurin, Dieu nous en préserve, il est assommant, bête et mal élevé.» 🔊✎
← Il pouvait peut-être la préserver d’une certaine femme mais il y en avait des centaines d’autres et il comprit quelle folie avait passé sur lui quand il avait le soir où il n’avait pas trouvé Odette chez les Verdurin, commencé de désirer la possession, toujours impossible, d’un autre être. 🔊✎