← Toujours est-il qu’elle lui avait fait promettre de ne jamais prononcer son nom. La raison pour laquelle elle ne voulait pas aller dans le monde, lui avait-elle dit, était une brouille qu’elle avait eue autrefois avec une amie qui, pour se venger, avait ensuite dit du mal d’elle. Swann objectait: «Mais tout le monde n’a pas connu ton amie.»—«Mais si, ça fait la tache d’huile, le monde est si méchant.» D’une part Swann ne comprit pas cette histoire, mais d’autre part il savait que ces propositions: «Le monde est si méchant», «un propos calomnieux fait la tache d’huile», sont généralement tenues pour vraies; il devait y avoir des cas auxquels elles s’appliquaient. 🔊✎
← De l’autre côté de Mme de Franquetot, mais un peu en avant, était la marquise de Gallardon, occupée à sa pensée favorite, l’alliance qu’elle avait avec les Guermantes et d’où elle tirait pour le monde et pour elle-même beaucoup de gloire avec quelque honte, les plus brillants d’entre eux la tenant un peu à l’écart, peut-être parce qu’elle était ennuyeuse, ou parce qu’elle était méchante, ou parce qu’elle était d’une branche inférieure, ou peut-être sans aucune raison. 🔊✎
← Telle comme une divinité méchante, sa jalousie inspirait Swann et le poussait à sa perte. 🔊✎