← Elle était sa maîtresse, et au moment de rompre, c’était elle seule qu’il avait jugé utile d’avertir. 🔊✎
← Mais il n’entrait jamais chez elle. Deux fois seulement, dans l’après-midi, il était allé participer à cette opération capitale pour elle «prendre le thé». L’isolement et le vide de ces courtes rues (faites presque toutes de petits hôtels contigus, dont tout à coup venait rompre la monotonie quelque sinistre échoppe, témoignage historique et reste sordide du temps où ces quartiers étaient encore mal famés), la neige qui était restée dans le jardin et aux arbres, le négligé de la saison, le voisinage de la nature, donnaient quelque chose de plus mystérieux à la chaleur, aux fleurs qu’il avait trouvées en entrant. 🔊✎
← Et sans doute si le cocher l’avait interrompu en lui disant: «Cette dame est là», il eut répondu: «Ah! oui, c’est vrai, la course que je vous avais donnée, tiens je n’aurais pas cru», et aurait continué à lui parler provision de bois pour lui cacher l’émotion qu’il avait eue et se laisser à lui-même le temps de rompre avec l’inquiétude et de se donner au bonheur. 🔊✎
← Hélas, il se rappela l’accent dont elle s’était écriée: «Mais je pourrai toujours vous voir, je suis toujours libre!» elle qui ne l’était plus jamais! l’intérêt, la curiosité qu’elle avait eus pour sa vie à lui, le désir passionné qu’il lui fit la faveur,—redoutée au contraire par lui en ce temps-là comme une cause d’ennuyeux dérangements—de l’y laisser pénétrer; comme elle avait été obligée de le prier pour qu’il se laissât mener chez les Verdurin; et, quand il la faisait venir chez lui une fois par mois, comme il avait fallu, avant qu’il se laissât fléchir, qu’elle lui répétât le délice que serait cette habitude de se voir tous les jours dont elle rêvait alors qu’elle ne lui semblait à lui qu’un fastidieux tracas, puis qu’elle avait prise en dégoût et définitivement rompue, pendant qu’elle était devenue pour lui un si invincible et si douloureux besoin. 🔊✎