← Quelque temps après cette présentation au théâtre, elle lui avait écrit pour lui demander à voir ses collections qui l’intéressaient tant, «elle, ignorante qui avait le goût des jolies choses», disant qu’il lui semblait qu’elle le connaîtrait mieux, quand elle l’aurait vu dans «son home» où elle l’imaginait «si confortable avec son thé et ses livres», quoiqu’elle ne lui eût pas caché sa surprise qu’il habitât ce quartier qui devait être si triste et «qui était si peu smart pour lui qui l’était tant». 🔊✎
← Mais il n’entrait jamais chez elle. Deux fois seulement, dans l’après-midi, il était allé participer à cette opération capitale pour elle «prendre le thé». L’isolement et le vide de ces courtes rues (faites presque toutes de petits hôtels contigus, dont tout à coup venait rompre la monotonie quelque sinistre échoppe, témoignage historique et reste sordide du temps où ces quartiers étaient encore mal famés), la neige qui était restée dans le jardin et aux arbres, le négligé de la saison, le voisinage de la nature, donnaient quelque chose de plus mystérieux à la chaleur, aux fleurs qu’il avait trouvées en entrant. 🔊✎
← Il y avait à peu près une heure et demie qu’il l’avait quittée, il ressortit, prit un fiacre et se fit arrêter tout près de chez elle, dans une petite rue perpendiculaire à celle sur laquelle donnait derrière son hôtel et où il allait quelquefois frapper à la fenêtre de sa chambre à coucher pour qu’elle vînt lui ouvrir; il descendit de voiture, tout était désert et noir dans ce quartier, il n’eut que quelques pas à faire à pied et déboucha presque devant chez elle. 🔊✎
← Dans ces quartiers presque populaires, quelle existence modeste, abjecte, mais douce, mais nourrie de calme et de bonheur, il eût accepté de vivre indéfiniment. 🔊✎
← Revêtue de ces insignes, quand il faisait sec, elle allait à pied d’une maison à l’autre, dans un même quartier, mais pour passer ensuite dans un quartier différent usait de l’omnibus avec correspondance. 🔊✎